Le cas de l'hôpital psychiatrique de Ville-Évrard est éloquent : la pénurie de lits et de personnels entraîne des délais importants d'attente aux urgences et empêche de fournir un traitement adéquat aux patients. Certains se retrouvent ligotés pendant des heures, le temps qu'un lit se libère.
Du côté du soutien psychique aux élèves, rien non plus ! Depuis des semaines, personnels éducatifs, parents d'élèves et étudiants se mobilisent en faveur d'un plan d'urgence dans le département. Quelles sont leurs revendications ? Ils plaident notamment pour le recrutement des 390 psychologues de l'éducation nationale qui manquent dans les établissements du département – 390 postes désespérément vacants. En outre, alors que la Seine-Saint-Denis compte plus de 60 000 étudiants, aucun bureau d'aide psychologique universitaire ne peut les accueillir.
La Seine Saint-Denis est à nouveau un symbole : celui de l'échec de l'État en matière de pédopsychiatrie et de bien-être des jeunes. Quand comptez-vous mettre les moyens pour répondre à ce véritable problème de santé publique dans les départements les plus sous-dotés au regard de leurs besoins ?