Je partage effectivement la conclusion de l'avis 139 du CCNE concernant la nécessité d'une loi pour faire évoluer la situation. J'insiste sur l'implication de la médecine que prévoit cette loi. De mon point de vue, il faut énoncer des conditions d'accès en sachant que le débat ne sera pas totalement stabilisé et que des évolutions seront possibles.
Face aux critiques concernant la fraternité, d'une manière générale, les luttes d'émancipation se traduisent par des droits, qui marquent le progrès d'une société. On peut penser à ce titre aux droits conquis comme les droits de l'enfant, du consommateur ou des usagers du système de soin.
L'accusation de rupture anthropologique est pour moi excessive. J'ajoute que la plus grande critique portée aujourd'hui contre l'anthropologie est son anthropocentrisme, en n'évoluant même pas de manière suffisamment comparative. À ce sujet, la crémation a, quant à elle, pu être évoquée comme une rupture anthropologique.