Nous souhaitons que le service public de l'éducation favorise l'inclusion en milieu ordinaire des enfants présentant un trouble du neurodéveloppement en s'assurant qu'il existe dans chaque établissement au moins un relais ou un référent pour l'accueil de ces enfants. En lien avec l'article 1er , qui porte sur la mise en place de solutions de scolarisation, mais aussi avec l'article 2 relatif à la formation obligatoire des personnels de l'éducation, ce dispositif permettrait de mieux sensibiliser les chefs d'établissement. La formation des différents personnels reste un enjeu crucial d'inclusion.
Comme le soulignait en 2019 notre collègue Sébastien Jumel dans l'excellent rapport de la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la République, quatorze ans après la loi du 11 février 2005, 23 % des enseignants intervenant auprès d'élèves à besoins éducatifs particuliers n'ont suivi aucune formation spécifique. Cette proportion reste beaucoup trop élevée, compte tenu de la palette des compétences nécessaires à l'accueil et à l'inclusion d'un élève en situation de handicap dans une classe.
Le rapport d'information du Sénat publié l'année dernière souligne quant à lui que les résultats ne sont pas au rendez-vous pour ce qui concerne la formation continue des enseignants. En conséquence, il appelle à donner une traduction concrète à la hauteur des enjeux. Notre amendement s'inscrit dans cette volonté.