Alors que nous examinons cette proposition de résolution relative à l'usage de la langue française aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le Belem a entamé la traversée qui lui permettra de gagner l'Hexagone chargé d'une précieuse cargaison, la flamme olympique. Paris et les régions des sites de compétition s'activent pour terminer l'aménagement des terrains et des gradins où bientôt, des milliers de personnes profiteront des jeux historiques que la France a à offrir au monde.
Après ceux de 1900 et de 1924, ces jeux seront les troisièmes qui se dérouleront à Paris. Ils seront l'occasion rêvée de mettre à l'honneur la langue française, alors que les Jeux d'été n'ont plus été organisés dans une ville francophone depuis ceux de 1976 à Montréal. Si l'usage du français est consacré par la règle 23 de la Charte olympique, nous observons cependant qu'il varie d'une édition à l'autre, au risque que l'héritage que nous a laissé Pierre de Coubertin se perde.
Comme le démontrent les différentes couleurs politiques des signataires de la proposition de résolution et l'inscription à l'ordre du jour de celle-ci en tant que texte transpartisan, tous les élus de la nation ont à cœur de faire vivre et prospérer la langue française.
L'inquiétude qui justifie cette proposition de résolution n'est cependant pas nouvelle et est aussi partagée par les défenseurs de la langue française et de la francophonie, qui nous alertent depuis plusieurs années sur le recul de l'usage du français. En réponse à cette crainte, un grand témoin de la francophonie, chargé de veiller au respect de la règle 23 de la Charte olympique, est désigné à chaque édition des Jeux depuis 2004.
En complément de cette mesure, le Gouvernement et les autorités organisatrices des Jeux de Paris 2024 se sont saisis de la question de l'usage du français, en modifiant la composition du collège d'experts rattaché à la délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) du ministère de la culture, en lien avec le ministère des sports. Ainsi, l'inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche Daniel Zielinski a été nommé haut fonctionnaire à la langue française pour le sport ; il suit, à ce titre, toutes les questions liées à l'emploi de la langue française pour la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Enfin, l'OIF et le Cojop ont signé en juin dernier un accord engageant Paris 2024 à utiliser la langue française dans ses supports de communication et dans les annonces et commentaires, durant toute la période des Jeux, ainsi que lors des cérémonies officielles.
Si des mesures ont déjà été prises, beaucoup reste encore à faire. Aussi le groupe Horizons et apparentés considère-t-il qu'il revient aux élus de la nation de mettre en lumière notre belle langue française et de rappeler avec force notre attachement au respect des règles d'usage de la langue française durant les Jeux olympiques et paralympiques.
Nous sommes d'autant plus conscients de la nécessité des recommandations formulées par cette proposition de résolution que l'usage de la langue française, comme cela a été précédemment rappelé, a pu être menacé lors de certaines éditions des Jeux.
Le groupe Horizons et apparentés votera donc cette proposition de résolution, qui s'inscrit dans la continuité des travaux déjà menés pour préserver notre langue.