L'histoire nous invite à évoquer les pires atrocités – les massacres, les viols – et les conversions forcées à l'islam subies par les personnes les plus vulnérables, les hommes âgés, les femmes et les enfants. En 1915, 250 000 Assyro-Chaldéens ont trouvé la mort pendant que se déroulait le génocide arménien. Comme Jean Jaurès le rappelait ici même, le 3 novembre 1896, l'Europe tout entière, y compris la France, a manqué à l'appel pour protéger et sécuriser la vie des Arméniens, donc des Chrétiens d'Orient, selon le traité de Berlin.
Je souhaite ici rendre hommage à Chamacha Doman, dont le fils, Lionel, mon ami d'enfance, a toujours eu la patience de me raconter la vie, avec pédagogie. Je pense notamment à son exil de Turquie, qu'il a quittée pour commencer une nouvelle vie en Irak, avant de fonder une famille en France. Dans les tribunes du public sont présents des Turcs, des Kurdes, des Assyro-Chaldéens ; ils sont le meilleur contre-exemple du choc des civilisations évoqué par certains !