Du reste, d'autres crimes contre l'humanité sont perpétrés dans le monde, de nos jours ; nous sommes responsables si nous nous taisons et si nous n'agissons pas. La France ne peut défendre convenablement les droits de l'homme si elle reconnaît le génocide des Assyriens tout en laissant, par exemple, les Ouïghours se faire interner dans des camps de rééducation ou des soldats russes enlever et déporter des enfants ukrainiens. Il faut le dire, la France ne défend pas les valeurs humanistes lorsqu'elle dialogue avec des États qui ont, en ce moment même, le dessein d'effacer la culture d'une minorité ethnique et religieuse.
Par ailleurs, nous nous interrogeons sur l'opportunité de transmettre, par l'enseignement scolaire et la culture, l'histoire de ce drame quand celle d'autres drames ou réalités historiques plus proches – y compris ceux qui intéressent directement la France et le territoire français – n'est pas transmise de manière satisfaisante. Ce serait la grandeur de l'État de transmettre la mémoire des combats menés par les descendants d'esclaves ou de reconnaître sa responsabilité dans la dureté de certaines répressions et de certaines guerres de conquête qui ont contribué à la formation de la France.
En conclusion, je veux le dire à nouveau, notre groupe reconnaît sans réserve le génocide des Assyro-Chaldéens ; en conséquence, il soutiendra cette proposition de résolution.