Il y a seulement cinq jours, la France a célébré le 109
Parmi elles figure celle des Assyro-Chaldéens, aussi appelés Assyriens, Chaldéens, Syriaques ou Araméens. Ces communautés, qui perpétuent l'usage de la langue araméenne, si étroitement liée aux premiers temps du christianisme, ont longtemps été, pendant l'ère ottomane, la cible de répressions, qui ne se comparent toutefois pas à ce qu'elles subirent entre 1915 et 1918 : la population assyrienne de Mésopotamie fut alors massacrée ou déplacée de force. Ainsi, 250 000 Assyro-Chaldéens – la moitié de la population qu'ils formaient à l'époque – auraient été massacrés, non dans le cadre d'actes isolés, mais dans celui d'une opération concertée.
Ce génocide a provoqué un traumatisme encore vivace dans l'esprit de tous les Assyriens, qui le désignent sous le nom de Sayfo, un terme signifiant « épée » en araméen.
Qualifier les actes du passé est toujours une entreprise ardue, délicate. Elle est néanmoins nécessaire, non seulement pour les victimes, mais aussi pour leurs descendants, pour ne condamner ni leurs souvenirs ni leurs peines au terrible silence de l'oubli. Nier les horreurs de l'histoire, c'est également condamner le présent qui pourrait les reproduire à en être l'otage. Nous voyons ainsi, en Arménie comme à beaucoup d'autres endroits du Moyen-Orient, croître l'hostilité contre les chrétiens : leur existence et, plus fondamentalement encore, leur culture, s'en trouvent menacées.
La France, du fait de son histoire et de ses valeurs, entretient depuis longtemps des liens étroits avec les Chrétiens d'Orient. Fidèles à cet héritage, les députés du groupe Renaissance ont souhaité redonner toute sa valeur à la mémoire de ces communautés, dont beaucoup des fils sont fiers d'appartenir à la République française – d'où le dépôt de la proposition de résolution que nous examinons aujourd'hui.