Dans tous les conflits et quelle que soit l'époque de l'humanité, le viol a été une arme de guerre. Cette arme a, d'ailleurs, été dénoncée dans de nombreux traités de l'époque moderne mais aussi dans le passé. Je tiens aussi à rappeler devant cette Assemblée, qu'il ne faut pas rater le moment historique que vit notre pays. Affirmer les droits des femmes ne se négocie pas. La France a redoré son blason. Pardonnez-moi de ce tropisme au-delà de l'océan mais, en Amérique du Sud, les associations féministes en faveur du droit des femmes ont été choquées de voir le Président de la République arborer un maillot de l'équipe de « Boca Junior » offert par le Président Milei en sachant qu'il préparait une offensive massive contre le droit des femmes. Nous nous honorons tous, dans cette Assemblée, d'affirmer que ce droit est inaliénable et que nous souhaitons le porter sur notre continent. La France a donc un rôle à jouer, y compris auprès de certains pays faisant obédience à M. Milei ou à travers les propos du Rassemblement National qui s'abstient malheureusement sur cette proposition. Celle-ci aurait dû nous rassembler à travers l'énumération des atteintes auxquelles ce droit fait face, pays par pays, au sein de l'Union. Il ne s'agit pas, pour nous, de donner des leçons à l'échelle mondiale mais de prendre notre entière responsabilité. Peut-être que le message présidentiel devrait incarner cette cohérence que nous portons aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Nous savons que ce vote aura une résonance au-delà de cet hémicycle.