– À mon sens, l'analyse du cycle de vie que j'évoquais inclut le modèle économique. La question économique fait partie de la prise de conscience. Ce qui se passe dans l'espace prolonge ce qui se passe sur Terre. Or certains de nos concitoyens pensent que les débris partent dans l'infini de l'espace sans revenir vers nous. J'appelle l'attention sur le fait que le syndrome de Kessler pourra avoir pour effet d'impacter les satellites de sociétés qui auront lancé elles-mêmes des satellites créateurs de débris, ce qui produira une sorte de brouillard, lequel commence d'ailleurs à gêner les passionnés d'astronomie. La prise de conscience doit passer par là aussi.
Au-delà d'appeler l'attention des autorités du pays, nos travaux doivent contribuer à la prise de conscience du grand public, pour laquelle l'OPECST aura sans doute un rôle à jouer. Je pense au travail réalisé par Philippe Bolo avec notre ancienne collègue sénatrice Angèle Préville au sujet de la pollution plastique. Vous avez même présenté ce rapport dans des universités ou des lycées et lors de conférences grand public. Cela montre que les parlementaires peuvent être sages dans leur manière de travailler et que le Parlement peut contribuer à une prise de conscience partagée avec nos concitoyens. Puisqu'ils sont quasiment tous équipés d'un, voire de plusieurs téléphones portables, on peut leur dire que tout ce qu'ils font grâce à cet équipement se joue dans l'espace. En montrant le lien, on ouvre le champ de la discussion et de la sensibilisation, donc de la prise de conscience.