– Il est difficile de déterminer qui doit prendre en charge le nettoyage de tous les débris compte tenu des montants à mobiliser. Aborder le sujet du coût sous l'angle du chiffrage des dommages directs et indirects en cas de collision de satellites de communication affectant la navigation des avions et provoquant des risques induits n'aurait-il pas un effet levier ? De telles démarches de nature à améliorer la prise en charge des contributions financières des différents pays pour la réalisation de ces nettoyages sont-elles en cours ?
S'agissant de biodégradabilité ou d'écodesign, ne pourrait-on étendre à la gestion des déchets spatiaux les expériences d'écoconception en cours dans d'autres domaines, afin de réduire leur flux ? Il faut vivre avec le stock, mais il convient d'éviter qu'un flux supplémentaire multiplie le volume du stock par deux ou trois.
Merci pour la prise de conscience à laquelle vous contribuez. Il faut tenir compte de l'expérience acquise sur d'autres sujets comme le climat et la biodiversité. Depuis vingt ans, on crée des alertes et on incite à des prises de conscience, mais les politiques engagées sont insuffisantes pour résoudre définitivement ces crises. Il ne faudrait pas qu'en ce domaine aussi, il faille vingt ans ou plus pour établir les bases de coopération entre États et les bases légales dans chacun des pays, au risque que le sujet se soit amplifié.