Comme tous mes collègues de La France insoumise et beaucoup d'autres députés dans cette salle, je me suis engagé en politique parce que je suis convaincu de la nécessité d'assurer la dignité et l'égalité des êtres humains. Le corollaire de ce principe est l'idée de souveraineté, collective – que nous incarnons ici en faisant la loi – et individuelle – qui se traduit par le principe de disposer librement de son propre corps. Je me félicite donc de l'examen de ce texte, qui répond à une attente majoritaire dans le pays et qui associe soins palliatifs et droit à mourir. C'est une association essentielle, car c'est le développement des soins palliatifs qui donne sa substance à cette nouvelle liberté que nous nous apprêtons à reconnaître, et qui est la condition d'un choix libre et éclairé de l'individu sur la fin de sa vie.
Je voudrais vous poser quelques questions sur votre stratégie opérationnelle. Sur le calendrier budgétaire, tout d'abord : si l'on examine l'évolution des dépenses publiques prévues pour les soins palliatifs, on constate une évolution d'abord favorable, puis en trou vers 2030, avant une remontée. Quelle en est l'explication ?
Vous évoquez l'importance d'ouvrir jusqu'à 250 000 places en soins palliatifs, avec un coût à la place allant de 45 000 euros, en Ehpad, à 294 000, en USP. Mais je ne vois pas comment il sera possible d'ouvrir ce nombre de places avec la somme de 1 milliard d'euros qui a été annoncée : soit les coûts indiqués ne sont pas corrects, soit la somme n'est pas suffisante. Pourriez-vous nous donner des informations sur ce point ?