Je vous rejoins sur certains points, madame Rousseau. Pour avoir rencontré des travailleurs sociaux qui œuvrent auprès des aidés et des aidants, je conviens qu'il faut fixer des limites afin qu'ils ne dépassent pas leurs capacités et qu'ils ne tombent pas dans l'épuisement professionnel. C'est cependant le rôle des structures médico-sociales qui les encadrent que de fixer ces limites et de leur apporter le soutien nécessaire. Il conviendra de veiller à ce que des réunions de cadrage, de soutien et d'analyse des pratiques soient effectivement organisées à cet effet.
Une prestation de six jours et six nuits, ou de trente-six heures, paraît énorme, et c'est effectivement beaucoup. Il faut cependant voir l'intérêt de ce travail de soutien. C'est précisément ce que nous disent les personnes qui se relaient : la poursuite d'un accompagnement adapté a du sens. Et, pour certains publics spécifiques, il est nécessaire de maintenir une seule et même personne afin de garantir la continuité du parcours.
Enfin, l'objectif n'est pas que les aidants bénéficient à chaque fois d'un répit de longue durée. Nous voulons simplement diminuer leur charge, leur permettre de souffler et améliorer leur quotidien.