Il existe une dimension de normes, qui forment les standards minimaux. Vient ensuite la dimension de l'état de l'art, du guide, de partage entre les parties prenantes dans chaque territoire. Je pense que ces deux dimensions coexisteront. Le PNACC prévoit d'ailleurs une série d'études scientifiques et d'actions locales, dont une partie dédiée à l'outre-mer, pour capitaliser sur ces techniques et les reprendre dans les guides.
Les enjeux d'aménagement au sens plus large apparaissent essentiels. La question ne s'envisage pas sous le seul prisme du bâtiment. Les questions d'adaptation sont, en grande partie, liées à l'aménagement. Comment prendre en compte les solutions fondées sur la nature pour trouver des cobénéfices entre biodiversité et adaptation ? Il ne s'agit pas de reconstruire des choses à l'identique à la suite de sinistres, puisque nous savons que ces sinistres vont se multiplier. Il peut y avoir des recommandations, des bonnes pratiques, un cadre, mais les réflexions se mènent surtout à l'échelle locale.
L'État peut mettre à disposition les sources de connaissances et l'ingénierie. Le PNACC laisse d'ailleurs voir une offre d'ingénierie et d'accompagnement financier auprès des établissements publics et des opérateurs de l'État. Cette offre n'est pas complètement lisible, du fait de sa diversité. Nous devons rationaliser tous ces éléments et envisager une forme de guichet unique pour les collectivités, qui pourraient ainsi accéder au menu des outils disponibles en termes de ressources techniques, d'ingénierie et de financements.
Chaque situation locale apparaît un peu particulière, justifiant d'y apporter une réponse sur mesure, ce qui n'est pas envisageable dans un plan issu directement de l'État.