Ce sont des documents stratégiques, élaborés sous la houlette de l'État. Nous ne sommes pas dans un contexte géologique figé du fait des mouvements de terrain. Le PPRN évolue en fonction de l'érosion du littoral, des mouvements de terrain et de la géologie même de notre archipel.
Il revient aux maires de mettre en place les plans communaux de sauvegarde. À l'exception de deux ou trois communes, l'ensemble des municipalités est pourvu de tels plans, notamment celles impactées par les sargasses. Selon les plans nationaux Sargasse 1 et 2, les maires ou les EPCI ont l'obligation de collecter les algues en 48 heures, durée au-delà de laquelle elles se décomposent et libèrent plus d'une trentaine de gaz, dont deux éminemment toxiques et corrosifs, l'hydrogène sulfuré et l'ammoniac.
Nous surveillons la qualité de l'air à travers les réseaux de l'association agréée de surveillance de la qualité de l'air en Guadeloupe, Gwad'air, qui a disposé des capteurs dans toutes les communes touchées par les sargasses. Lorsque les alizés sont faibles, nous constatons des pics de H2S ou de NH3 qui dépassent les seuils préconisés par l'Anses. Dans une telle situation, l'Aasqa alerte l'ARS, qui se rapproche alors du maire. Ce dernier a l'obligation d'activer son plan communal de sauvegarde et de trouver un hébergement temporaire aux riverains susceptibles d'être touchés par ces pics de pollution.
L'État élabore ces documents, en concertation avec les partenaires, dont les maires, qui jouent un rôle majeur à ce titre. La région Guadeloupe est également concertée et peut apporter des amendements.