Brut a été lancé en 2016 par Guillaume Lacroix, Renaud Le Van Kim et Laurent Lucas, en partant du constat que la consommation de l'information changeait parmi la jeune génération. La télévision et la presse papier étaient de plus en plus délaissées par les jeunes.
À cette époque, certains médias pensaient que les jeunes ne les suivaient pas parce qu'ils ne s'intéressaient pas à l'actualité. Brut part au contraire du principe que les jeunes ont envie de savoir ce qui se passe dans le monde, qu'ils ont envie de se cultiver. Les années qui ont suivi ont démontré la validité de ce choix.
Brut cherche à parler aux jeunes sur les plateformes où ils sont présents. En 2016, il s'agissait de Facebook, YouTube et Twitter, voire Instagram. Ensuite il y a eu Snapchat et, plus récemment, d'autres réseaux comme TikTok ou même BeReal. Il y a toujours de nouvelles plateformes qui naissent et de nouvelles narrations à chercher, à trouver.
Lorsque nous avons démarré en 2016, nous étions un peu moins d'une dizaine de personnes. La première année a été celle de la constitution de notre audience et de la recherche du modèle économique. Le développement de Brut a été progressif et par étapes, de la naissance de la première vidéo au cap des 10 000, puis 100 000, puis 1 million de followers, en passant par notre première interview politique. Des événements marquants ont aussi contribué à développer l'audience de Brut. Outre les élections présidentielles de 2017, il y a eu le mouvement des gilets jaunes en 2018, le confinement en 2020, puis la guerre en Ukraine, l'inflation et, plus récemment, les événements du 7 octobre en Israël et ses conséquences dans la bande de Gaza.
Les jeunes générations ont envie de s'informer et notre mission quotidienne est d'être présents sur les plateformes, d'autant plus que beaucoup de fausses informations y circulent. Nous essayons d'apporter une information fiable, variée, pluraliste, sur ce qui se passe en France et à l'international. Nous essayons de leur donner des clés de compréhension du monde et de ses enjeux.
Pour ma part, j'ai rejoint Brut au moment de son lancement en 2016. J'ai été recruté par Laurent Lucas, son directeur éditorial, pour réaliser des directs au cœur de l'actualité. Il s'agit, lorsqu'un événement se produit, de se rendre sur place, raconter ce qui s'y passe, contextualiser, en misant beaucoup sur l'interactivité. À la différence de la télévision et de la radio, nous pouvons développer un lien direct avec notre public qui peut nous permettre de construire l'information et d'échanger avec lui. Je trouve très intéressant de pouvoir entendre les remontées, les commentaires, les suggestions de notre public, ainsi que ses compliments ou ses critiques, et de pouvoir y répondre.
Depuis deux ans maintenant, je gère aussi tous les formats courts de Brut sur TikTok, Instagram, Facebook et YouTube, avec l'objectif d'intéresser à l'actualité sur ces nouvelles plateformes.