Nous respectons bien évidemment le choix du groupe GDR et les conditions de recevabilité de sa proposition de résolution paraissent réunies.
Le groupe Rassemblement national comprend évidemment l'ambition d'une meilleure reconnaissance et réparation pour les victimes des essais nucléaires français en Polynésie. Mon groupe est également favorable, quand c'est possible, à une plus grande ouverture des archives sur ce sujet, comme le demande la proposition de résolution. C'est une question de transparence au sein de notre démocratie.
Nous déplorons l'ensemble des victimes civiles et militaires de ces essais, tout en rappelant notre attachement au modèle français de dissuasion. Dans ce contexte, tout effort pour mieux reconnaître et indemniser les victimes de cette politique de défense – indispensable à notre pays – est louable.
Cependant, la question de l'impact des essais nucléaires est déjà documentée et a été examinée par notre assemblée. De nombreux rapports et enquêtes ont été réalisés. La loi Morin définit en outre un premier cadre légal.
Par ailleurs, le corps médical a émis des réserves quant à ce texte et à celui, de même inspiration, de M. Brotherson, en 2021.
Le groupe Rassemblement national s'abstiendra donc lors du vote.