Monsieur le ministre, puisque vous m'avez fait le plaisir de citer plusieurs fois les Pyrénées-Orientales et que vous avez pu constater en vous rendant à Terrats et à Perpignan à quel point la sécheresse nous frappait, je vous invite à ne pas oublier nos viticulteurs et nos paysans.
La guerre en Ukraine soulève de nombreux problèmes agricoles, dont un majeur, lié à l'engrais. La Russie étant le deuxième exportateur mondial, le conflit a fait flamber les cours. La Chine, premier exportateur de ce produit de fertilisation, a décidé de ralentir ses exportations pour ne pas appauvrir ses stocks et subir des pénuries, ce qui aggrave les tensions sur le marché. En 2021, le haut-commissariat au plan indiquait que la France importait 60 % des engrais qu'elle consommait. Dans l'hypothèse de l'entrée dans un conflit de haute intensité, comme notre pays se projette-t-il pour garantir suffisamment d'engrais à nos agriculteurs et éviter une crise alimentaire ?