Nous exprimons depuis longtemps notre préoccupation quant à une potentielle perte de notre souveraineté industrielle et militaire, raison pour laquelle nous avons toujours défendu la production de nos armes et de nos munitions en France, en parallèle d'un soutien massif à nos entreprises du secteur de la défense. Les crises internationales ne sont pas à exclure, comme en témoigne la situation liée à la guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022. Nous avons fait face à des tensions concernant nos importations – notamment de munitions de petit calibre, pour lesquelles nous pensions être à l'abri de toute difficulté d'approvisionnement. Le problème est le même pour l'agriculture : nous devons être en mesure de nourrir notre peuple si les soubresauts géopolitiques venaient à entraver nos importations de produits alimentaires.
Monsieur le ministre, vous qui avez défendu des traités de libre-échange avec le monde entier, êtes-vous désormais conscient de la nécessité, pour notre pays, d'atteindre une souveraineté alimentaire en défendant nos agriculteurs et nos pêcheurs ? Ceux-ci ne peuvent plus être confrontés à une concurrence déloyale, qui met en danger non seulement leurs exploitations mais aussi la sécurité alimentaire globale de la France en cas de difficultés d'approvisionnement.