Ce débat est intéressant en ce qu'il montre que l'alimentation et l'agriculture sont une arme ou peuvent le devenir. D'ailleurs, M. Poutine s'en sert pour déstabiliser les marchés. Envisage-t-on une stratégie en cas de victoire de ce dernier ? Certes, le Président de la République affirme que M. Poutine ne doit pas gagner, mais s'il gagnait, il y aurait aussi des répercussions dans le domaine agricole. Je pense que le niveau de déstabilisation de nos agriculteurs serait très puissant.
Par ailleurs, j'ai bien compris que nous n'en sommes qu'au départ de l'élaboration d'une stratégie de résilience, mais c'est un sujet majeur de sécurité pour notre pays. Les agriculteurs seront en première ligne en la matière. Devront-ils changer de mode de culture, et de cultures ? L'industrie agroalimentaire devra-t-elle évoluer, pour assurer sa part de la résilience ? Nos concitoyens devront-ils changer d'alimentation ?
Un champ passionnant est à étudier, et potentiellement à structurer. En cas de conflit majeur, la résilience doit-elle être régionale, nationale, européenne ? Cette réflexion, essentielle dans notre XXIe siècle perturbé, s'impose à nous. Il faut protéger les populations, la faim étant l'un des dangers majeurs que peuvent courir un pays et sa population.