C'est une spécificité française dont il faut se féliciter. Non pas que je veuille garder mon pré carré ! Mais, comme tous les ministres de l'agriculture, je tiens à notre enseignement agricole, observé à travers le monde. D'abord, il est directement lié à son ministère. D'autre part, c'est l'un des rares enseignements dont les effectifs sont stables et même en légère augmentation, malgré la baisse démographique. C'est aussi l'un de ceux dans lesquels le taux d'internat est très élevé et qui intègre le plus de jeunes dans des situations sociales désespérées, à qui il permet, grâce aux nombreux métiers auquel il forme, de trouver leur chemin.
C'est vrai, le protocole de 2016 était une bonne idée. Il mérite d'être relancé. Nous avons besoin de travailler avec les écoles pour renforcer le lien entre l'armée, la défense, la nation et la souveraineté. Nous avons également besoin, en particulier dans les écoles supérieures, de retrouver le fil de l'exploitation agricole et de la production. Il est important que les étudiants qui se forment à l'agriculture voient, un jour, un exploitant agricole – ce n'est pas une offense ! Pour connaître un certain nombre d'ingénieurs agronomes, je considère que le stage d'un mois en immersion dans une exploitation laitière, porcine ou céréalière n'est pas inutile ou mauvais pour la santé.