L'argument en faveur des véhicules roulant au biogaz me semble un peu hors de propos : émettant plus que 50 grammes de CO2 par kilomètre, ceux-ci ne seraient pas considérés comme verts, même si nous en restions aux véhicules à faibles émissions.
L'argument en faveur des hybrides rechargeables me surprend tout autant. Vous dites qu'il n'y a pas assez de bornes de recharge et qu'il faut donc conserver les hybrides : vous assumez donc de laisser ces véhicules fonctionner en consommant du carburant. Or un hybride ainsi utilisé émet plus de gaz à effet de serre (GES) qu'un véhicule thermique. Ce sont des études de l'Union européenne, publiées il y a quinze jours et réalisées à partir des données extraites des boîtes noires des véhicules, qui l'établissent : pour optimiser ses ressources financières, un particulier acquérant un hybride rechargeable se charge dès que possible, limitant le recours au carburant, contrairement aux entreprises dont les flottes d'hybrides rechargeables émettent quelque 136 grammes par kilomètre au lieu des 40 grammes prévus.
Monsieur Millienne, vous ne cessez de dire que les études scientifiques manquent ; en l'occurrence, elles contredisent votre défense des hybrides rechargeables, véritable non-sens écologique s'agissant de verdir les flottes d'entreprise – même les véhicules thermiques valent mieux.
Je m'opposerai donc à tous ces amendements visant à restreindre le champ d'application du texte : pour réussir la transition écologique, il faut passer aux véhicules à très faibles émissions.