Dès ma prise de présidence au début de la législature, nous avons fait le point sur le respect de la loi Egalim, dont les objectifs nous sont chers. Il se trouve que la loi Egalim n'est actuellement pas respectée au sein de l'Assemblée nationale, qui affiche 4,5 % de bio et 39 % de produits durables et de qualité.
Il faut y voir plusieurs raisons, à commencer par les difficultés d'approvisionnement en denrées, ainsi qu'une formation de cuisiniers n'étant pas forcément adaptée au travail des produits bio et au développement des menus végétariens.
À la suite de l'état des lieux préalablement réalisé, nous avons donc entrepris plusieurs actions en vue d'améliorer ces chiffres et de viser au respect de la loi Egalim d'ici fin 2025.
Ainsi, plusieurs catégories de produits passeront entièrement au bio, comme les pains, le café, les fruits et légumes, ainsi qu'une grande partie des produits laitiers. Les marchés sont en cours de passation. Par ailleurs, à la suite de notre signature de la charte ETICA pour l'achat des viandes dans le respect du bien-être animal, nous sommes actuellement bien positionnés pour la viande et l'approvisionnement local.
Un plan d'action est également en cours pour le remplacement des contenants plastiques par des contenants réutilisables, ainsi que pour l'installation de fontaines à eau en vue de supprimer les bouteilles d'eau en plastique au sein du self du septième étage.
Il n'est pas toujours évident de traiter de la même manière les différentes solutions de restauration présentes à l'Assemblée : restauration des parlementaires (huitième étage et buvette), cafétéria en libre-service et self. Manger de la viande est aussi un acte politique et il se trouve que certains parlementaires montrent encore quelques réticences à se limiter en la matière, à l'image de l'entrecôte-frites, qui représente encore 40 % des ventes. Une journée sans viande pourrait donc être assez mal accueillie au niveau de la buvette et du huitième étage.
Il s'agit de travailler à une approche positive des menus végétariens de sorte qu'ils ne soient pas perçus comme une punition. Notre idée a donc été de mettre en avant un plat végétarien comme plat du jour, en traitant différemment le libre-service/self et la buvette des parlementaires. Cet objectif impliquera une formation des cuisiniers pour améliorer l'offre et la rendre plus attractive. Nous envisageons enfin de développer l'offre de crudités à la buvette des parlementaires, notamment par des salades à composer qui pourraient devenir des plats à part entière.
Ces choix, de nature politique, devront être traités au sein de notre conseil d'administration et vous êtes les bienvenus pour nous y aider.