Je m'exprime au nom du groupe LFI – NUPES, mais aussi, sans doute, au nom de tous les collègues ici présents.
Hier, un homme est mort des suites d'un accident du travail survenu le 9 juillet à l'Assemblée nationale.
Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHST) de l'Assemblée a été saisi ; une enquête est en cours.
Je veux que cette mort terrible ne soit pas banalisée. Nous pensons à cet homme, qui était âgé de 49 ans, à ses enfants et à sa famille, à ses proches, à ses collègues. Nous pensons également à tous ceux qui travaillent ici – huissiers, ouvriers, techniciens, notamment.
Chaque année, 733 personnes meurent au travail, selon le chiffre de 2019. Mon groupe forme le vœu que le bureau de l'Assemblée nationale soit saisi afin de faire toute la lumière sur les causes du décès. Selon les éléments dont je dispose, un engin qu'on appelle une autolaveuse, que cet homme utilisait depuis deux ans, se serait retourné sur lui dans un des parkings de l'Assemblée.
Il travaillait pour une entreprise en sous-traitance. Il faut que le bureau s'assure que les travailleurs ainsi employés exercent leur métier dans des conditions de sécurité absolues. Peut-être pourra-t-il également envisager que l'Assemblée fasse un geste de solidarité matérielle envers la famille.
Je crois que nous serons tous d'accord pour le dire : il est inacceptable qu'une femme ou un homme meure au travail. Si vous voulez bien en décider ainsi, madame la présidente, je suggère que nous nous recueillions quelques instants en hommage à cet homme, mort à 150 mètres de l'hémicycle.