L'objectif qui est atteint, c'est que tout le territoire national est couvert. En 2007, on avait été obligés de prévoir un dispositif satellitaire pour rendre toutes les chaînes de la TNT accessibles à l'ensemble du territoire national.
Le foisonnement de l'offre est également une réalité puisque nous sommes passés de six chaînes à trente-et-une.
Quant aux progrès, ce n'est ni à l'Arcom ni, d'une certaine manière, au Gouvernement de se substituer aux entrepreneurs qui décident de se lancer dans la création d'une chaîne d'information, culturelle ou de distraction. Certains aspects ne sont peut-être pas complètement couverts, mais il faut des opérateurs pour réaliser des programmes et les diffuser. J'espère qu'il y aura une multitude de candidatures pour répondre à l'appel d'offres, même si ce n'est pas certain, en raison des difficultés financières et économiques et de la complexité de la tâche à accomplir.
Pendant cette fameuse période 2004-2007, on a créé France 24. Il ne s'agissait pas de proposer une chaîne d'information supplémentaire, mais d'avoir, face à CNN, à la BBC et à Al-Jazira, un média d'esprit français et européen diffusé en langue arabe, à un moment particulièrement grave pour notre pays, puisque des journalistes français étaient retenus en otage en Irak, au prétexte que la laïcité n'était pas respectée en France. Le Président de la République a forcé le trait et m'a demandé d'aller le plus vite possible pour créer cette nouvelle chaîne d'information.
Parfois, effectivement, lorsqu'il s'agit de la sphère publique, il peut y avoir des initiatives. De ce point de vue, je regrette que la chaîne d'information de France Télévisions ait démarré très tardivement. Si Marc Tessier avait été reconduit dans sa fonction de président de France Télévisions, il aurait certainement créé très rapidement cette chaîne, alors que ce n'était pas le souhait de Patrick de Carolis, auquel on ne pouvait pas se substituer. La tâche du Gouvernement en ce qui concerne l'audiovisuel public, c'est, comme vous le savez, de préempter des canaux de diffusion.
Il faut souhaiter que la réponse à l'appel d'offres soit la plus large possible. J'ai suivi un certain nombre de vos débats : il n'y a pas d'excuse pour ne pas se porter candidat. Ce n'est pas la peine d'anticiper le fait qu'on ne va pas être choisi pour ne pas être candidat. Du point de vue culturel, on peut souhaiter que Paris Première, qui diffuse des émissions de spectacle vivant, passe du payant au gratuit. J'espère en tout cas que l'effervescence sera au rendez-vous.