Avec la diversification et la multiplication des plateformes et des offres numériques, Public Sénat et LCP-AN ne peuvent plus se considérer seulement comme des chaînes de télévision et doivent proposer l'offre la plus large possible. Toutefois, et je parle ici davantage en tant qu'acteur du secteur qu'en qualité de président de Public Sénat, la TNT sera durablement une richesse importante – au sens existentiel plus encore que financier – pour ceux qui ont eu ou qui auront eu la chance, dans le cadre des futurs appels d'offres, d'obtenir des fréquences. J'en veux pour preuve que, l'année dernière, lorsque les fréquences de TF1 et de M6 ont été remises en jeu, celle de M6 a fait l'objet de la candidature d'un acteur majeur de l'économie française, au caractère fortement numérique. On est donc très loin de pouvoir dire que la TNT appartient au passé. Je ne préjuge pas des prochains appels d'offres ni du nombre de candidats qui y prétendront, mais on peut penser qu'au vu de l'intérêt que présentent ces chaînes, les candidatures ne manqueront pas.
Une autre dimension, très importante et qui a toujours existé, est celle de la numérotation et de l'obligation de mettre la TNT, pour ainsi dire, dans un écrin d'accessibilité. L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) y veille pour tous les opérateurs, quels qu'ils soient – en témoigne sa nouvelle décision relative aux services d'intérêt général.
Au-delà même de la question purement technique de la diffusion, la TNT recouvre donc des enjeux très importants. Dans un monde multiple où les offres ne cessent de s'agrandir, il est très important d'avoir, en termes de référencement, une valeur différente.