J'ai pris la décision d'arrêter l'enquête. En effet, Valentine Oberti, qui travaille aujourd'hui à Mediapart, avait réalisé de son propre chef un sujet sur cette question, en prenant des risques puisqu'elle était allée interroger la ministre de la défense de l'époque en brandissant dans un lieu public des documents classés secret défense. Cela ne correspond pas à la manière dont nous avons coutume de travailler. Même si l'investigation n'est pas la spécialité de « Quotidien », il nous est arrivé de produire des sujets de ce type. La base du travail est de toujours protéger les sources et de ne jamais montrer dans un lieu public, sous l'œil des caméras, un dossier confidentiel. Je n'étais pas informé de la manière dont Valentine Oberti entendait procéder. J'en ai été très mécontent et ai mis un terme à cette enquête, qui ne correspondait pas à notre méthode de travail.