Je souhaiterais tout d'abord recontextualiser les propos que vous me prêtez : ces derniers sont extraits d'une émission diffusée sur Sud Radio le 21 mars 2023, lors de laquelle je venais pour la promotion d'un documentaire consacré au mariage pour tous. Il ne s'agissait donc absolument pas d'un entretien sur le pluralisme des médias ; je n'ai fait que répondre à la question qui m'était posée par le journaliste en studio. Cet entretien remonte par ailleurs à un an et n'a donc aucun lien avec la récente décision du Conseil d'État. Mes propos ont néanmoins été exhumés suite à cette décision, abondamment commentés et totalement instrumentalisés, notamment sur les réseaux sociaux. Cela me vaut d'ailleurs d'être convoqué devant vous aujourd'hui, alors que je ne suis que simple chroniqueur dans l'émission « Quotidien ».
Ma réponse était la suivante : « On est une chaîne privée, on fait ce qu'on veut ». J'assume totalement ces propos, mais regrette simplement de ne pas avoir été plus complet et précis. J'aurais en effet dû indiquer qu'une chaîne privée fait ce qu'elle veut, tant qu'elle respecte les règles. En l'occurrence, les règles relatives au pluralisme sont très strictes et nous les respectons à la lettre. Pas une seule fois l'émission « Quotidien » n'a été condamnée pour non-respect du pluralisme. Nous n'avons reçu ni mise en garde, ni mise en demeure de la part de l'Arcom.
S'il est exact que nous ne recevons pas d'élus du Rassemblement national sur le plateau, ces derniers sont en revanche régulièrement interrogés, que ce soit à l'Assemblée nationale ou sur le terrain, et présents dans l'ensemble des rubriques et chroniques de l'émission, qu'il s'agisse de « 19h30 médias » ou des reportages présentés par Paul Gasnier. Les règles en matière de temps de parole sont scrupuleusement respectées. Si demain l'Arcom les modifie suite à la décision du Conseil d'État, nous nous adapterons et appliquerons les nouvelles modalités.