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Intervention de Gilles Huttepain

Réunion du jeudi 28 mars 2024 à 11h00
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la france

Gilles Huttepain, vice-président de l'Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair :

Rassurez-vous, je suis pro-européen. Nous sommes favorables à la loi Egalim 2, notamment ses volets concernant la distribution. Je rappelle que le modèle français n'est pas totalement défavorable : la grande distribution nous a également permis de développer des produits comme le Label rouge et elle nous a incités à innover.

En conclusion, je tiens à vous remercier à nouveau de nous avoir reçus. Vos questions témoignent de la prise de conscience des enjeux de notre filière. Le problème sera-t-il simple à régler ? Nous ne le pensons pas. De notre côté, nous ne demandons ni aides ni subventions ; nous demandons simplement une simplification des réglementations. Par exemple, notre interprofession a su nouer une discussion avec la distribution grâce à la contractualisation. Aujourd'hui, l'Autorité de la concurrence nous a autorisés à parler des prix de revient futurs en contractualisation, ce qui nous permet d'anticiper dans le cadre de notre dialogue avec la distribution.

Je ne nie pas les difficultés. Mais je veux rappeler que les spécificités des abattoirs de porcs, de bovins, de volailles en font des entreprises différentes des autres. En effet, nous procédons à du « désassemblage ». Par conséquent, nous sommes confrontés en permanence à la problématique des équilibres matières, qui me semble difficile à réglementer. En revanche, vous pouvez nous aider dans différents domaines : l'origine France, la traçabilité, l'acceptabilité sociétale. Nous devons contribuer à rapprocher le citoyen qui veut acheter de bons produits français et le consommateur qui veut aussi acheter des produits premier prix.

Enfin, nous ne sommes pas opposés aux importations, mais nous sommes favorables à l'arrêt de l'augmentation des importations. Si un accord doit être conclu avec l'Ukraine, il faut alors réajuster celui qui nous lie avec d'autres pays. Je conçois que la France poursuive des intérêts supérieurs, mais je souhaiterais en connaître les raisons et savoir comment nous allons y faire face. Pour terminer, je tiens à vous dire que le temps agricole et agroalimentaire est un temps long, bien plus long que le temps médiatique.

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