Nous sommes globalement très satisfaits des directions départementales de la protection des populations (DDPP) ; les services vétérinaires exercent bien leur métier. Ils constituent aujourd'hui une chance pour nous, car ils renforcent notre crédibilité vis-à-vis du reste de l'Europe.
En revanche, je peux vous citer quelques exemples particuliers. En l'espèce, une direction départementale de la protection des populations a effectué un contrôle du bien-être animal dans un département dont je ne citerai pas le nom. Une jeune stagiaire de la DDPP a visité l'élevage et constaté que le bâtiment d'élevage des poulets avait été repaillé avec de la paille fraîche. Elle a ensuite creusé sous la litière pour en conclure que le repaillage était récent et lié à sa visite. Il ne s'agit que d'un détail, mais il illustre bien l'attitude jacobine concernant l'application des réglementations. De la même manière, on nous reproche d'épandre sur telle ou telle zone. Cette préoccupation est louable pour la protection des rivières. Mais l'administration française craint tellement de se faire attaquer par une association qu'elle en vient à faire du zèle. Il est aujourd'hui plus que nécessaire de procéder à des simplifications administratives.
Simultanément, nous devons être honnêtes avec nous-mêmes. L'interprofession de la volaille estime ainsi que nous devons cesser l'utilisation de multiples cahiers des charges. Les cahiers des charges se multiplient : à celui de Carrefour viennent s'ajouter ceux de Leclerc, d'Auchan, d'Intermarché... Or quatre cahiers des charges distincts engendrent ensuite quatre contrôles différents. Ne serait-il pas plus simple d'avoir un seul cahier des charges ? J'ai d'ailleurs transmis ce message à Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Il faut savoir évoluer. À l'heure actuelle, le syndicat national des labels français dispose de son propre cahier des charges, tout comme le syndicat national des produits bio. Or l'application des règlements bio en France est aujourd'hui différente de celles de nos homologues belges, polonais ou européens en général. En effet, nous surtransposons quand nos concurrents ont standardisé le bio. Sachons raison garder !