Ma perception peut être jugée subjective, mais je persiste. Il y a quatre ou cinq ans, nous nous sommes rendus à Bruxelles pour discuter fermement. Mais les fonctionnaires de la DG Agriculture, que nous connaissons bien, nous disaient que les enjeux dépassent nos revendications, que nous sommes des pions sur un échiquier.
Je ne suis pas homme à critiquer l'Europe et à rejeter la faute sur elle en permanence. Mais quels sont les grands axes politiques que nous, Européens, voulons poursuivre ? Les Suisses ont opéré un choix qui est respectable : leurs élevages sont en plein air, et ils sont de taille extrêmement réduite. En contrepartie, ils importent 60 % à 70 % de leur consommation. De notre côté, voulons-nous vraiment d'un tel modèle ?