La souveraineté alimentaire fait effectivement l'objet de discours, mais nous avons pu constater lors de nos premières auditions qu'il était difficile de la définir avec précision. S'agit-il de maîtriser les importations, d'être en mesure de produire par nous-mêmes ? La question du périmètre importe également : cette souveraineté doit-elle s'envisager au niveau national ou au niveau européen ?
Vous soulignez qu'il s'agit d'un problème politique, qui appelle donc une réponse de notre part. Cependant, la filière française est-elle prête à accepter que la notion de souveraineté demeure vague ? Vous avez indiqué à plusieurs reprises que le poulet était devenu un outil politique, une monnaie d'échange lors des négociations. Votre interprofession est-elle prête à accepter que nous déléguions la production de volailles à la Pologne, la Bulgarie ou d'autres pays au nom de l'Europe ?