Nous avions une spécificité française, qui a défrayé la chronique, dont les principaux représentants étaient les groupes Doux et Tilly Sabco, spécialisés dans le « poulet export », un petit poulet essentiellement à destination du Moyen-Orient, où la France était leader devant le Brésil et les États-Unis il y a une vingtaine d'années. Aujourd'hui, le principal exportateur de volaille entière est le groupe France Poultry. Lorsque le groupe Doux a déposé le bilan, il a été repris par des capitaux saoudiens – le groupe Almunajem, coté en bourse. Désormais, ce groupe exporte principalement le petit poulet. Après avoir connu des vicissitudes l'année dernière, il exporte à nouveau vers l'Arabie Saoudite.
Nous exportons aussi des filets de canard vers le Japon, mais il s'agit d'un petit marché. Bien plus grave, le marché britannique vient de se fermer pour des motifs de vaccination, alors qu'ils nous avaient promis le contraire. Le Gouvernement avait d'ailleurs produit un bon travail de valorisation de la politique sanitaire de la France pour expliquer notre position. Il y a quelques années, les Chinois exportaient 10 000 tonnes de canard, mais ce chiffre est aujourd'hui passé à 25 000 tonnes. En effet, leurs ventes domestiques sont mauvaises et ils se tournent vers l'Europe, malgré les taxes à l'entrée auxquelles ils sont soumis. Ils souhaitent s'implanter sur le continent et y prendre des parts de marché.