Notre industrie agroalimentaire reste forte et maille solidement le territoire, même si la situation pourrait être améliorée. Dans un rapport sur la compétitivité des filières, nous avions noté que les relations en leur sein étaient encore trop conflictuelles : en France, la répartition des marges reste un sujet de conflit, entre les producteurs et la grande distribution notamment. Dans d'autres pays européens, les différents maillons d'une même filière font mieux équipe.
Pour autant, notre système n'a pas que des défauts. En 2022 et 2023, la flambée des cours des matières brutes n'a pas été répercutée sur le consommateur français dans les mêmes proportions que sur nos voisins. L'inflation alimentaire a de ce fait été moindre en France que dans les autres pays européens. En revanche, maintenant que les prix agricoles redescendent, les prix à la consommation baissent moins vite chez nous que chez nos voisins. Notre système agroalimentaire, distribution et transformation incluses, amortit fortement les variations de prix quel qu'en soit le sens, ce qui peut aussi constituer un atout.