La souveraineté alimentaire nationale, dont votre rapport traite pour l'essentiel, n'en demeure pas moins un sujet d'importance. Nous avons la volonté de préserver une agriculture française, capable au minimum de nourrir notre population. Le solde commercial nous préoccupe également : l'agriculture y contribue. L'usage n'est pas de calculer ce solde au niveau européen : on parle bien de la balance commerciale française.
Votre rapport a le mérite de creuser les chiffres, détaillés dans le tableau en page 14. Au-delà du taux d'autoapprovisionnement – rapportant la production à la consommation –, vos analyses montrent la complexité des situations. Il y a par exemple certaines pièces du poulet qu'on ne mange pas ; on ne peut donc pas consommer 100 % du poulet produit. Très parlant, le système des couleurs n'a pas été utilisé dans la deuxième colonne, qui fait la synthèse des exportations et des importations, ce qui nous aurait permis d'avoir une meilleure représentation visuelle. La quatrième colonne, mesurant la dépendance aux importations, est quant à elle très significative.
Certains chiffres sont difficilement compréhensibles : nous produisons par exemple l'équivalent de 113 % de notre consommation de pommes de terre et exportons 28 % de notre production totale, pour réimporter 26 % de ce que nous consommons. Il existe certes différentes qualités de pommes de terre mais, en France, nous les produisons à peu près toutes. J'imagine donc que vous nous parlerez de l'outil industriel, qui nous fait défaut ?