L'objectif d'une production nationale, dont je rappelle qu'il est affirmé dans ce rapport, n'est en effet pas incompatible avec le recours au commerce pour équilibrer les surplus et les manques.
En page 17, vous indiquez : « La situation des produits dits tropicaux […] témoigne bien que, pour de nombreuses productions, la dépendance massive aux importations est aujourd'hui acceptée sans que soit réellement interrogée à leur sujet la souveraineté alimentaire française. » Sous-entendez-vous qu'il n'existe pas vraiment de réflexion sur la nature de nos dépendances ?
Vous précisez également : « D'autres pays du monde, comme la Chine, dessinent cependant une approche de sécurisation de sa dépendance structurelle complémentaire, via une action volontariste auprès des principaux pays producteurs (foncier, investissements étrangers, partenariats, flux financiers, diplomatie économique) qui n'est pas sans rappeler, dans sa logique générale, celle déployée en leur temps par les États européens. » Vous semblez donc affirmer que la politique volontariste de la Chine en matière de sécurisation des approvisionnements était celle des États européens jadis. Pourriez-vous nous en dire davantage ?