Il ne faut pas se borner à considérer le montant des exportations. Il faut aussi se pencher sur les quantités exportées et les parts de marché. Or la réalité montre que nous perdons des parts de marché. Par exemple, nous nous sommes félicités pendant des années de la progression de nos exportations de vin en valeur. Cependant, ces progressions masquaient des pertes de parts de marché.
Je souscris intégralement à la nécessité de s'interroger sur l'évolution de la demande et les attentes du consommateur. Il existe des tendances qu'il faut saisir sous peine de s'exposer à des déconvenues. Nous le voyons actuellement en France.
Par ailleurs, nous sommes restés pendant très longtemps dans une politique publique qui favorisait le consommateur et le pouvoir d'achat. En moyenne, 12 % des dépenses des ménages sont consacrées à l'alimentation et cette part baisse chaque année. Cela explique peut-être que le déséquilibre entre les distributeurs et les agriculteurs persiste.
Des outils existent pourtant, tel l'Omnibus, qui n'est pas utilisé à son maximum. Pour certaines filières, il y a des capacités inexploitées qui permettraient de diminuer le nombre de groupements et d'être plus forts commercialement en face des acheteurs.