Je n'ai pas la prétention de répondre à des questions sociales et fiscales, ce n'est pas mon domaine. Je pense qu'il existe des distorsions de concurrence inhérentes aux conditions production et à la structuration des filières. Certaines peuvent être gérées au niveau de la PAC tandis que cela semble plus compliqué pour d'autres.
Il me semble néanmoins que sur la partie environnementale, qui concentre beaucoup des revendications des agriculteurs, de nombreux règlements auraient mérité d'être retravaillés.
Concernant les excédents qui ont été mentionnés, je voudrais signaler qu'en 1985-1986 le taux d'autoapprovisionnement atteignait effectivement 220 % pour la poudre de lait. Aujourd'hui, il est à 265 %. Je ne suis donc pas persuadée que cette politique ait permis d'atteindre ses objectifs en ce qui concerne les excédents.
Quant au lien avec l'OMC, l'accord de Blair House et la réforme de la PAC en 1992 ont permis les accords de Marrakech en 1994 et l'inclusion de l'agriculture dans les accords de l'OMC. Par ailleurs, le cycle de Doha qui a débuté en 2001 précède la réforme de la PAC de 2003, qui a introduit les paiements découplés. Je persiste donc à affirmer que la PAC est liée aux règles du commerce international.
J'ai pu discuter avec des producteurs de pommes sur la différence de compétitivité entre la pomme française et la pomme polonaise, notamment en intégrant le coût du travail.