Je voudrais revenir sur l'année 1992, qui constitue la grande réforme de la PAC. Je crois que nous avons emprunté à cette époque un chemin sur lequel nous sommes toujours alors que d'autres enjeux nécessiteraient peut-être d'en changer.
En 1992, nous étions dans une période qui était qualifiée de surproduction. Le problème était d'écouler d'énormes stocks, de les exporter ou de les détruire. La réforme de la PAC de 1992, en remplaçant une politique de prix par une politique d'aides, a voulu rendre beaucoup plus prévisibles les dépenses.
Avant 1992, le contrôle des prix et des quantités permettaient de contrôler les dépenses. Cette politique n'était cependant pas appliquée dans tous les secteurs. Après 1992, l'octroi d'aides a augmenté le budget de la PAC mais l'a rendu beaucoup plus contrôlable. Ensuite, toutes les réformes ont pu être discutées d'un point de vue budgétaire.
La voie actuelle du Green Deal conduit à une certaine extensification, donc à une baisse de la production. Dans ce contexte, il faut trouver des instruments techniques et politiques à mettre en œuvre pour soutenir la production. Il ne faut se priver d'aucun instrument possible, et la question des nouvelles technologies et celle de l'agriculture de précision doivent être étudiées afin d'atteindre l'objectif environnemental avec des effets négatifs sur la production qui soient les plus faibles possible.