Il est évident que des filières bénéficient plus que d'autres d'aides de la PAC. Cette situation est liée au fait que certaines filières bénéficient encore d'aides couplées.
Pour autant, il ne faut pas en conclure que les filières les plus aidées sont les plus riches. La filière qui reçoit le plus d'aides est celle de la viande bovine alors que le revenu courant y est généralement le plus faible. Cela peut s'expliquer par une production peu rentable qui est réalisée dans des zones où les alternatives sont peu nombreuses.
Certains observateurs critiquent ces aides et considèrent qu'elles ont freiné l'organisation de la filière pour peser sur leurs achats. Par exemple, la filière fruits et légumes est parvenue à se structurer de manière impressionnante sans avoir jamais bénéficié d'aides de la PAC.
Il ne faut pas oublier que la PAC est une politique parmi d'autres, dont les effets peuvent se mélanger avec ceux d'autres politiques. C'est parce que nous avons eu une politique en faveur du biodiesel que nous produisons peu de soja et sommes autosuffisants en colza. Depuis que le biodiesel n'est plus une priorité, la filière colza est à la peine.
Des productions telles que les céréales se sont très bien développées parce que les prix garantis ont permis de structurer des exploitations et d'investir. De plus, les prix des céréales sont à certaines périodes plutôt élevés par rapport à ceux d'autres productions au regard des rendements.