Outre des synergies, la Politique agricole commune a évité que des États ne mettent en place des politiques destinées à se contrer les uns les autres. Il faut reconnaître que la PAC a plutôt été un succès et nous pouvons tous en être fiers.
Cette question rejoint les soucis que nous rencontrons depuis quelque temps avec les flexibilités de plus en plus nombreuses accordée aux États membres. Certains imaginent même un cofinancement du premier pilier, qui a quasiment existé pendant trois ans. Avec le covid et l'Ukraine, l'Europe a en effet accepté que les États membres puissent abonder. Cinq pays l'ont fait, dont la France, l'Allemagne et l'Italie. La France a compensé l'inflation avec des aides directes. L'Italie a dépensé énormément d'argent pour son agriculture, et nous en verrons sans doute les bénéfices dans cinq ans. D'autres pays ont connu une inflation de 15 à 20 %, sans pour autant accorder d'aides directes. Cela a créé une réelle distorsion.
Cette politique devient de moins en moins commune, et c'est un vrai problème qui se pose. Nous devrons y apporter une réponse.