Produisant en agriculture biologique à trois kilomètres à peine de l'usine d'enrobés de Puylaurens, à propos de laquelle nous n'avons pas été consultés, nous devons nous débrouiller nous-mêmes pour savoir si nous risquons de perdre nos labels à cause de la pollution. Bien qu'on essaie de nous rassurer, nous sommes très soucieux en voyant ce qui s'est passé, par exemple, autour des usines de Gragnague, de Lafenasse et de Montans.
Construire implique certes une consommation d'eau, mais ce qui nous inquiète est plutôt le fait que cette artificialisation continuera, sur le long terme, à mettre sous tension tous les réseaux d'eau, car lorsqu'une surface est artificialisée, une moindre quantité d'eau va dans les réserves et dans les nappes phréatiques. Nous redoutons que cette artificialisation progresse, avec des zones industrielles et commerciales liées à une urbanisation grandissante, et que l'augmentation de la population accroisse aussi la consommation d'eau. Comme le savent bien ceux qui sont de la montagne – j'ai, pour ma part, des terrains là-haut, à Anglès – le lac des Saints-Peyres, qui est une grosse réserve pour la vallée du Thoré et pour la zone de Mazamet dans le Sud du Tarn, a fini presque à sec toutes ces dernières années. La ressource en eau est déjà sous tension et l'artificialisation n'aidera pas.