Les chambres d'agriculture ont été consultées sur le dossier de projet autoroutier dès 2009 ou 2010, et je pourrai communiquer les délibérations à Mme Arrighi. Si ma position était celle, dès le début, de négocier un aménagement de la RN126, j'ai rapidement pris conscience des limites financières et de réalisation pour atteindre le désenclavement du Sud du département du Tarn, qui reste à mon sens primordial. En parallèle, le projet d'aménagement au plus près de l'axe du Girou nous paraissait le plus opportun pour limiter la consommation d'espaces agricoles et couper le moins de parcelles, et avait à l'époque fait l'objet d'une décision. Au regard de la décision de réalisation de l'autoroute, intervenue par la suite, nous avons travaillé à limiter l'impact sur les exploitations existantes et notamment sur le remembrement et du fait que le territoire, en raison de son histoire, ait déjà été globalement remembré, la gestion quotidienne pour les agriculteurs s'en est trouvée facilitée.
Sur la compensation foncière, les agriculteurs du Tarn, s'ils apprécient la perspective d'une indemnisation financière, souhaitent également pouvoir disposer de l'outil de travail que représente le foncier, avec des structures d'exploitation qui ne soient pas découpées à l'excès. C'est la raison pour laquelle j'avais dès le départ insisté auprès de la Safer, qui indiquait par ailleurs que l'État ne souhaitait pas l'accompagner, sur cette question. Je précise que chacun de nos deux départements disposait, à l'époque, de sa propre Safer.