La loi de 2021 a permis de renforcer considérablement les synergies entre Expertise France et l'AFD. Elle a ainsi contribué à aligner les opérateurs en charge de la politique du développement, notamment la banque de développement et l'agence de coopération technique. Il s'agit là d'une des différences avec le système allemand : l'Allemagne investit des montants élevés dans ses deux branches, coordonne peu l'action de la GIZ et celle de la branche développement de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW), l'équivalent de l'AFD.
La croissance des actions de coopération technique de l'Allemagne est moins due à des considérations statutaires qu'au fait que ce pays n'a jamais abandonné cette politique, à la différence de la France. La politique de coopération allemande a augmenté significativement, particulièrement après 2016, en lien avec l'effort financier consenti par l'Allemagne lors de la crise des réfugiés.
Enfin, la gestion des situations de pays en crise est notre lot quotidien. Au-delà du Sahel, nous sommes très présents en Haïti, où nous sommes fiers d'être le dernier pays actif en matière de coopération et de développement. Evidemment, cette activité est particulièrement compliquée dans les conditions sécuritaires actuelles. Nous sommes également actifs au Soudan, où nous avions dû interrompre nos projets il y a maintenant un peu plus d'un an. Nous sommes en train de les reprendre, même si la situation n'est pas totalement stabilisée.
Notre agilité, notre capacité à nous adapter en fonction des circonstances, tout en assurant évidemment en permanence la sécurité de l'ensemble de nos personnels, constituent notre raison d'être. Nous devons à la fois être capables de suspendre nos activités en cas de nécessité mais aussi de les reprendre le plus rapidement possible dès lors que les conditions sont réunies.