Je suis opposé à toute réforme ayant pour but de faciliter encore la transmission.
Depuis trente ans, non seulement l'impôt est de moins en moins redistributif et préserve les revenus du capital, mais la part de l'héritage dans le patrimoine des grandes fortunes est toujours plus importante, et ce dans tous les pays industrialisés – les chiffres sont effarants. Les inégalités ne cessent de croître et la concentration des richesses entre les mains de quelques-uns est de plus en plus forte. La noblesse d'argent succède à la noblesse de sang. C'est insupportable.
On n'est pas responsable de la famille dans laquelle on naît. Il n'y a pas lieu de donner de tels avantages dès la naissance. L'organisation des successions a, en outre, été largement facilitée ces dernières années, notamment grâce aux donations.
La réforme que vous envisagez s'affranchit de l'égalité et des principes républicains. C'est la raison pour laquelle je m'opposerai aux amendements qui obéissent à cette philosophie.