Contrairement à ce que vous pensez, on ne cherche pas à augmenter les risques pour les entreprises, mais leurs chances de se développer. La croissance des PME et leur transformation en ETI sont un sujet majeur depuis longtemps, et aucune majorité n'a encore réussi à relever ce défi.
Sans être trop technique, cet article tend à éviter que les PME à fort potentiel de croissance ne soient bloquées dans une sorte de « trappe à PME » parce qu'il y aurait une rupture de charge au-delà du seuil de 150 millions d'euros.
Je vous ai écoutée avec attention, madame Chikirou : vous partez du principe que, par nature, les ETI sont financiarisées – comme si elles étaient directement liées au grand capital ! J'en vois beaucoup, j'essaie d'en accompagner le plus possible, je peux vous dire que ce n'est pas le cas.
Vous en avez parlé en commission, ce seuil n'a pas été révisé depuis dix-neuf ans : il me semble donc de bon aloi de le faire évoluer pour éviter une rupture de charge, qui bloquerait le développement des PME parce qu'elles ne parviendraient plus à se financer assez largement. L'objectif est d'augmenter le nombre d'ETI car nous accusons toujours du retard en la matière, notamment par rapport à certains compétiteurs européens.
Pour ces raisons, je suis défavorable à ces amendements identiques.