Deux des mesures majeures de la CMP vont à l'encontre de la volonté de la majorité des députés. La première – et la plus méprisable – est la réintroduction d'un délit d'outrage en ligne dont la définition même met en péril la liberté d'expression. La notion de « situation intimidante, hostile ou offensante » n'est pas définie légalement et elle est si large que l'on peut imaginer que, demain, le chant des gilets jaunes – le fameux « On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous, on est là ! » –, qui est devenu un chant mythique de la contestation sociale et politique, entrerait dans cette définition .