Cette démarche est irresponsable, ensuite, car voter la motion de rejet préalable reviendrait à s'opposer aux avancées permises par le texte : la lutte contre l'accès des mineurs à la pornographie, dont les effets sur leur santé ne sont plus à démontrer ; la création d'un filtre anti-arnaque, alors que 18 millions de Français sont victimes, chaque année, d'arnaques en ligne ; la peine de bannissement numérique pour les cyberharceleurs ; ou encore la protection des droits des femmes en ligne, grâce à une expérimentation prévoyant le retrait des contenus qui présenteraient des actes de torture et de barbarie. Nous proposons également de créer, dans ce texte, un délit d'outrage en ligne et de sanctionner financièrement les auteurs.
Vous vous y opposez, au nom de la liberté d'expression absolue. Mais à quel prix ? Au prix du suicide de jeunes adolescents, qui sont de plus en plus nombreux à être victimes d'atteintes à leur dignité ; au prix de la diffusion de contenus à caractère injurieux, dégradant ou humiliant envers nos concitoyens. En soutenant la motion de rejet préalable, vous représentez, en définitive, l'opposition de l'inaction ! Le groupe Démocrate vous invite à la rejeter, afin de favoriser le bien-être en ligne de nos concitoyens et de faire en sorte que ce qui est interdit hors ligne le soit également en ligne.