Nous considérons que c'est par le travail et l'activité économique que nous pouvons financer nos services publics et notre modèle social, et non pas à travers des taxes supplémentaires et des allocations.
Concernant votre deuxième question : pour moi, la réforme de l'assurance chômage est-elle le seul moyen d'atteindre le plein emploi ? Non, évidemment. D'autres aspects sont en jeu, comme la qualité du travail. J'ai annoncé des travaux supplémentaires sur les conditions de travail, la lutte contre les accidents du travail, l'organisation du travail, la semaine de quatre jours, la semaine différenciée pour les familles monoparentales ou divorcées, le compte épargne temps universel. Il y a derrière cela un enjeu d'attractivité.
La rémunération est aussi une question majeure. C'est pourquoi j'ai annoncé ici le chantier de la désmicardisation. Le prochain budget sera l'occasion de revoir le système d'allégement de cotisations, afin que les employeurs ne soient plus désincités à augmenter leurs salariés. Augmenter de 100 euros un salarié au Smic coûte 430 euros à l'employeur. Il faut sortir de cette situation : les employeurs doivent avoir davantage intérêt à augmenter les salariés. Cela rendra les métiers plus attractifs.