Vous le savez, le Parlement européen se prononcera aujourd'hui même à dix-sept heures sur les dix textes qui forment le pacte européen sur la migration et l'asile. L'Union européenne a réussi, après plusieurs années de négociations, à s'unifier autour de ce pacte, pour lequel ont beaucoup œuvré nos collègues eurodéputés, comme Fabienne Keller.
Pour rappel, ces textes amélioreront le contrôle de l'immigration irrégulière à nos frontières, pour lequel le budget annuel de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) a déjà été porté à 900 millions d'euros. En dix ans, 629 000 vies ont été sauvées. Ces textes permettront un examen des demandes d'asile harmonisé et plus juste ; ils instaureront un mécanisme de solidarité entre les États membres, afin de mieux gérer les 962 000 demandes d'asile déposées en 2022.
C'est avec des politiques publiques européennes adaptées à la réalité de terrain que nous pourrons vraiment agir. Ce pacte est donc un pacte social et cohérent.
Néanmoins, alors que certains développent une obsession autour du thème de l'immigration, ils ne brillent pas seulement par leur absence aux débats de fond, mais également par leur incohérence politique.
En effet, tandis que les députés de la majorité travaillent avec nos partenaires européens, d'autres nourrissent les peurs et le rejet de l'autre.
Où est la cohérence, quand des députés votent ici pour des mesures afin de mieux contrôler l'immigration, mais s'abstiennent ou votent contre ces mêmes actions au niveau européen ?