J'ajoute qu'il y a de gros problèmes fonciers en Polynésie. Le manque de foncier dans la partie en plaine, où il est facile de construire, pousse les familles dans les zones montagneuses, exposées à des risques majeurs, donc classées en zone rouge. Nous ne pouvons leur proposer des aides, ne serait-ce qu'en vue de financer des études ouvrant la voie à des travaux d'aménagement ou de consolidation pour pouvoir tout de même construire sur une partie de leur terrain. Cela exacerbe les réactions négatives et l'incompréhension.
Il y a deux ans, le pays a tenté de constituer un fonds d'intervention d'urgence au bénéfice des collectivités en cas de phénomène climatique. Il s'agissait qu'elles cotisent elles-mêmes et ponctionnent les fonds intercommunaux de péréquation (FIP) de manière à constituer une enveloppe pour financer les réparations nécessaires des édifices leur appartenant. Cela n'a pas abouti, car les communes étaient contre : on venait puiser dans des fonds destinés à d'autres équipements, sans jamais envisager de revoir le code polynésien des assurances.
Il y a une réflexion à mener en ce sens pour que les collectivités et, surtout, les particuliers soient correctement assurés. Actuellement, les assureurs n'ont aucune obligation de proposer la couverture de ces risques. Les citoyens n'ont plus qu'à subir les conséquences des événements.